Terre Crûe / Éco-construction
Locale, bon marché, avec un impact environnemental faible, la terre crûe, utilisée depuis des millénaires, revient peu à peu en tant que matière première. Coup d’oeil dans le Nord Isère où une filière se structure.
Pisé, bauge, adobe ou torchis, les techniques de constructions en terre crûes sont multiples. Chaque technique requiert une terre aux caractéristiques bien particulière, plus ou moins argileuse, plus ou moins granuleuse. Comme elle est extraite localement, l’observation de l’habitat traditionnel dans votre région vous donnera un indice décisif sur les qualités de votre terre.
La terre crûe, en opposition à la terre cuite (comme les briques traditionnelles) ont un bilan énergétique bien meilleur lié à l'absence de cuisson, à l'origine locale et à l'absence de production de déchet.
Principalement utilisée aujourd’hui dans la rénovation du bâti ancien, elle présente toutefois une alternative intéressante qui revient petit à petit au goût du jour. Certains architectes, comme Martin Rauch se réappropriant notamment le pisé, dont la texture à la fois lisse et granuleuse, l’aspect brut et le ton chaud, correspond assez bien aux goûts contemporain.
En
Isère,
un
département
où
l’habitat
traditionnel
est
beaucoup
basé
sur
le
pisé,
la
terre
crûe
est
poussée
par
des
militants
convaincus,
avec
à
leur
tête
le
laboratoire
de
recherche
CRATerre
de
l’école
d’architecture
de
Grenoble
(ENSAG),
Suivis
de
près
par Amàco
(pour
Atelier
Matière
À
Construire),
qui
met
en
avant
un
projet
pédagogique
et
des
formations
basées
sur
les
matériaux
durables
et
locaux.
À
quelques
kilomètres
de
là,
le
Domaine
de
la
Terre,
ce
quartier
construit
dans
les
années
1980
est
une
expérimentation
grandeur
nature
des
différentes
techniques
de
constructions
en
terre
crûe.